Le 10 novembre 1950 voit le jour, à Genève, au Café des Nations, 31, Rue de la Servette, le premier club de pétanque de Suisse. Il prend le nom de : « La Pétanque Genevoise ». Cette création est l’œuvre de quelques amis surnommés « les garonnais » du fait qu’ils passaient leurs vacances estivales à l’Hôtel-Restaurant de la Garonne au Pradet dans le Var. Son propriétaire, un certain Pierre Fontaine,  est un ancien de la cité de Calvin. L’histoire de la création de ce premier club se confond avec l’arrivée de la pétanque officielle en Suisse.

 Pierre Fontaine revenait de temps en temps à Genève pour affaires. Un jour de  grandes discussions au Café des Nations de la Servette avec la propriétaire, Yvonne  Medwed et son ami, un certain Bébert Turler, Pierre Fontaine lance cette interrogation : « pourquoi ne joueriez pas à la pétanque ici aussi » ?. Bébert, qui avait déjà tâté de la boule du côté d’Annecy et d’Annemasse lui rétorque : « nous n’avons pas de terrains … mais si, mais si, lui répond Pierre Fontaine. Là, juste en face, il y a assez d’espace pour jouer … demain, je vais voir Monsieur Barthélémy, le président des Savoies  – La Savoie et la Haute Savoie constituaient un seul comité à l’époque – et lui en parlerais ». Monsieur Barthélémy promit son aide, tout en envisageant la possibilité de donner des licences françaises aux genevois, ce qui fut effectivement le cas jusqu’à la création de la FSP (Fédération Suisse de Pétanque) en 1953. Du coup, Yvonne Medwed et Bébert Turler sont invités au Pradet ; seule Mme Medwed s’y rendra. Elle reviendra à Genève avec un «plein d’idées constructives» et des jeux de boules de la marque «intégrale». Et c’est ainsi que l’idée d’introduire la pétanque à Genève se concrétise peu à peu pour aboutir à la création de « la Pétanque Genevoise », première structure formelle dans notre pays. Henri Beaucourt en fut le premier et éphémère président (environ 10 mois). Il fut épaulé par Bébert Turler (Trésorier) et un dénommé Beacco (Secrétaire). Le premier grand débat eut lieu dès l’assemblée constitutive. Il s’agissait de savoir si les femmes étaient admises et si oui, au même titre que les hommes ou avec quelques « restrictions ». Emmenées par Mimi Blanc, elles eurent gain de cause sur toute la ligne ou presque. Un succès d’avant-garde pour l’époque.

  Aucune compétition n’était encore organisée en Suisse et les pionniers durent se tourner vers la  France voisine pour faire leurs premières armes. Les 8 et 9 novembre 1952, la Pétanque Genevoise organise le 1er championnat genevois triplette, qui peut être considéré comme le 1er titre officiel jamais décerné sur le sol suisse, même si cette compétition a eu lieu avant la création de la FSP (Fédération Suisse de Pétanque) qui verra le jour l’année suivante en 1953. La victoire est revenue à une équipe de la Jonquille (Darbellay-Ducommun-Grivet) qui bat en finale une équipe du club organisateur (Buzzi-Turler-Peccorini).

 Le premier concours organisé sous l’égide de la FSP est une coupe de Suisse, qui fut synonyme d’une première victoire pour la Pétanque Genevoise ; l’équipe victorieuse étant composée de L. Andrey – L. Fusier – P. Peccorini (Titres). Ce titre fut le premier d’une série de  plus de 100 titres, nombre dépassé depuis une dizaine d’années maintenant.

 Plusieurs présidents (Présidents) se succédèrent avec des mandats de courte durée, avant que Noël Marro prît les rênes du club en 1968 pour lui donner, en douze ans de présidence, l’envergure et les structures nécessaires à ses ambitions. C’est donc tout naturellement qu’en 1972, la pétanque genevoise prit à son compte le Bol d’Or International de Genève à pétanque, créé par l’ACGP (Association Cantonale Genevoise de Pétanque) en 1960, compétition qui n’a cessé de se développer jusqu’à sa disparition en 2008.  En 1990, Fernand Rudaz devint président du club et donna au Bol d’Or une dimension résolument internationale, puis mondiale. Pour ce faire, il s’appuya sur Marco Foyot  pour ce qui est des élites mondiales de la pétanque et sur Jean Bussat pour les vedettes du showbiz et des medias ; Henri Salvador en fut le plus illustre représentant. Le club se félicite d’avoir pu le compter parmi ses membres d’honneur. A noter aussi qu’entre Noël Marro et Fernand Rudaz, la pétanque genevoise a été, pendant trois ans, présidée par une femme (Hélène Rota), fait inédit, à l’époque, dans la pétanque suisse. Vint ensuite, au début des années 2000, le tour de Marius Girod  et de Marcellin Dayer qui ont professionnalisé la gestion aussi bien du club que du Bol d’Or. Malheureusement, les changements politiques intervenus en 2007 à l’exécutif de la ville de Genève ont rendu impossible l’organisation d’une compétition comme le Bol d’Or International de Genève à pétanque, qui vécut sa dernière édition en février 2008.

 Dès 2010, une nouvelle compétition, les Hivernals, remplace le Bol d’Or ;  le format reste quelque peu le même, sauf que les parties sont arrêtées pendant la nuit. On a donc à partir de cette date, l’Hivernal Masculin et l’Hivernal Féminin qui a remplacé le Mini Bol d’Or. Une compétition dédiée aux jeunes de moins de17 ans, l’Hivernal Jeunes, a été ajoutée, laquelle avec le Rétro55 pour  les plus de 55 ans, organisé depuis 2006, permet de couvrir toutes les catégories. En 2015, la Ville de Genève a décidé de transformer le Boulodrome en une halle « multisports », tout en conservant un « Esapce Pétanque ». Les travaux vont commencer en mai 2019 et la Pétanque Genevoise définira à la fin de ceux-ci, les compétitions qui pourront être organisées.

*

*        *

 Etre le premier, c’est bien, mais cela confère aussi des obligations  morales comme celles de promouvoir la pétanque (monitoring) et de jouer un rôle de leadership ainsi que d’innovation dans le monde de la pétanque dans notre pays. Cet esprit de promotion, d’innovation, de création et d’organisation, la Pétanque Genevoise l’a gardé tout au long de son histoire. Il s’est traduit :

  • par la mise sur pied de nombreuses compétitions,
  • par l’accueil, à un moment ou un autre, des meilleurs joueurs de Genève (Suisse) au début de leur carrière ou à une période clef de celle-ci ; gardant les portes d’entrée et de sortie grandes ouvertes,
  • par une implication généreuse au niveau des structures cantonales et fédérales, voire internationales.

 La reprise du bol d’Or en 1972, a été suivie en 1985, année du 35e, de l’organisation du 1er championnat de Suisse à triplettes limitées aux Cropettes. Cette année-là fut, sans aucun doute, l’année la plus faste du club au niveau résultat comme le fut plus tard 2005 avec la totalité des titres pour le premier championnat de Suisse des Clubs. En 2003, c’était au tour du championnat genevois du tir de précision de voir le jour. La Pétanque Genevoise s’est aussi investie en «éclaireuse» sur la scène continentale, en gagnant en 1999, pour sa première participation, la Coupe d’Europe des clubs née en 1998.

Auparavant elle fut la cheville ouvrière de l’organisation des championnats du monde Jeunes en 1997. C’est elle aussi qui lança, par l’intermédiaire de son président John Rouiller,  l’idée d’organiser à nouveau – après ceux de 1964, 1972 et 1982 –  un championnat du monde Triplettes à Genève, dont la 39e édition eut lieu, en juillet 2003, à la patinoire des Vernets, sous la président de Monsieur André Hediger, maire de Genève, secondé par Claude Kéberlé, président de la FSP (vice-président technique) et Marcellin G. Dayer, président de l’ACGP (vice-président exécutif).

 Si la Pétanque Genevoise a vu passer de nombreux joueurs parmi les meilleurs, c’est aussi qu’à un moment donné  il donnait l’impression d’être un passage « obligé » pour accéder aux meilleures loges. La Pétanque Genevoise s’est aussi investie dans les structures cantonales et fédérales, à différents moments de son histoire.

 

*

*       *

Si comme toute structure, la Pétanque Genevoise a connu des hauts et des bas, elle a su se maintenir tout au long de ces années, en restant un organisateur important et en gagnant de nombreux titres. Il est vrai qu’elle fut souvent l’objet de jalousies d’une part et d’autre part, le comportement ce certains joueurs ne lui ont pas créé la meilleure des réputations. Mais, en toute objectivité, nul ne peut contester le rôle important joué par ce club dans le monde de la pétanque en Suisse. Elle fut et demeure pour certains jeunes et moins jeunes une référence en matière de pétanque.

  Dès 2010, une nouvelle compétition, les Hivernals, remplace le Bol d’Or ;  le format reste quelque peu le même, sauf que les parties sont arrêtées pendant la nuit. On a donc à partir de cette date, l’Hivernal Masculin et l’Hivernal Féminin qui a remplacé le Mini Bol d’Or. Une compétition dédiée aux jeunes de moins de17 ans, l’Hivernal Jeunes, a été ajoutée, laquelle avec le Rétro55 pour  les plus de 55 ans, organisé depuis 2006, permet de couvrir toutes les catégories. En 2015, la Ville de Genève a décidé de transformer le Boulodrome en une halle « multisports », tout en conservant un « Esapce Pétanque ». Les travaux vont commencer en mai 2019 et la Pétanque Genevoise définira à la fin de ceux-ci, les compétitions qui pourront être organisées.

 *

*        *

 Etre le premier, c’est bien, mais cela confère aussi des obligations  morales comme celles de promouvoir la pétanque (monitoring) et de jouer un rôle de leadership ainsi que d’innovation dans le monde de la pétanque dans notre pays. Cet esprit de promotion, d’innovation, de création et d’organisation, la Pétanque Genevoise l’a gardé tout au long de son histoire. Il s’est traduit :

  • par la mise sur pied de nombreuses compétitions,
  • par l’accueil, à un moment ou un autre, des meilleurs joueurs de Genève (Suisse) au début de leur carrière ou à une période clef de celle-ci ; gardant les portes d’entrée et de sortie grandes ouvertes,
  • par une implication généreuse au niveau des structures cantonales et fédérales, voire internationales.

La reprise du bol d’Or en 1972, a été suivie en 1985, année du 35e, de l’organisation du 1er championnat de Suisse à triplettes limitées aux Cropettes. Cette année-là fut, sans aucun doute, l’année la plus faste du club au niveau résultat comme le fut plus tard 2005 avec la totalité des titres pour le premier championnat de Suisse des Clubs. En 2003, c’était au tour du championnat genevois du tir de précision de voir le jour. La Pétanque Genevoise s’est aussi investie en «éclaireuse» sur la scène continentale, en gagnant en 1999, pour sa première participation, la Coupe d’Europe des clubs née en 1998.

Auparavant elle fut la cheville ouvrière de l’organisation des championnats du monde Jeunes en 1997. C’est elle aussi qui lança, par l’intermédiaire de son président John Rouiller,  l’idée d’organiser à nouveau – après ceux de 1964, 1972 et 1982 –  un championnat du monde Triplettes à Genève, dont la 39e édition eut lieu, en juillet 2003, à la patinoire des Vernets, sous la président de Monsieur André Hediger, maire de Genève, secondé par Claude Kéberlé, président de la FSP (vice-président technique) et Marcellin G. Dayer, président de l’ACGP (vice-président exécutif).

Si la Pétanque Genevoise a vu passer de nombreux joueurs parmi les meilleurs, c’est aussi qu’à un moment donné  il donnait l’impression d’être un passage « obligé » pour accéder aux meilleures loges. La Pétanque Genevoise s’est aussi investie dans les structures cantonales et fédérales, à différents moments de son histoire.

 *

*       *

 Si comme toute structure, la Pétanque Genevoise a connu des hauts et des bas, elle a su se maintenir tout au long de ces années, en restant un organisateur important et en gagnant de nombreux titres. Il est vrai qu’elle fut souvent l’objet de jalousies d’une part et d’autre part, le comportement ce certains joueurs ne lui ont pas créé la meilleure des réputations. Mais, en toute objectivité, nul ne peut contester le rôle important joué par ce club dans le monde de la pétanque en Suisse. Elle fut et demeure pour certains jeunes et moins jeunes une référence en matière de pétanque.